Un monde qui respire … un peu mieux

Le Général (2° S) Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef de la revue Défense Nationale, publie son deuxième billet bimensuel sur le site du diocèse.

En cette fin du mois de janvier, le monde respire … un peu mieux. Certes, la pandémie continue ses ravages avec ses cortèges de souffrance et de deuil, mais il y a désormais l’espoir du vaccin avec un effort mondial encore largement insuffisant mais qui montre que la solidarité internationale peut être une vraie réalité. Le chemin restera encore long avant que la Covid-19 ne soit reléguée à un mauvais souvenir.

Mais l’autre espoir est le changement de ton avec l’arrivée du Président Joe Biden à la Maison Blanche. Bien sûr, il n’est pas le Deus ex machina qui va résoudre tous les maux de la planète. Bien sûr, les régimes autoritaires comme la Chine, la Russie, la Turquie ou l’Iran par exemple vont essayer de poursuivre leur politique du fait accompli et du rapport de force. Mais la forme de soutien ou de connivence manifestée par Donald Trump à l’égard de ces Etats n’est plus de mise. Et c’est tant mieux. Même si Joe Biden est à la tête d’un pays fracturé et mal dans sa peau, son parcours et les épreuves personnelles qu’il a subies incitent à plus d’optimisme. Deuxième président catholique des Etats-Unis, il a su manifester une réelle empathie contrastant avec le cynisme et l’arrogance de son prédécesseur, récusant le droit à l’erreur ou à l’échec.

Les premiers jours de cette nouvelle administration laissent entrevoir donc une forme de normalisation sur la scène internationale. Là encore, Washington restera ferme sur la défense de ses intérêts mais avec désormais un dialogue plus respectueux des autres partenaires car les Etats-Unis ne peuvent pas rester isolés et ignorer le reste du monde, en pensant que ce qui est bon pour le Midwest l’est pour tous et inversement que les Américains sont à l’abri des grands enjeux de la planète comme le réchauffement climatique ou le partage des richesses.

Dans le contexte actuel où les tensions géopolitiques ont été exacerbées par le virus, cet espoir est comme la petite flamme de la bougie. Fragile mais porteuse d’un espoir réel. A chacun de contribuer à protéger cette lumière dans la nuit de la pandémie.