Le camp militaire international

À 15 minutes à pied du Sanctuaire, sur l’emplacement du « village des jeunes », le Camp militaire international permet de loger sous tente 1800 pèlerins militaires de toutes nationalités.

Le camp est l’opportunité de rencontrer les soldats d’autres armées en vivant à leurs côtés, bénéficier d’un accompagnement propre, et profiter d’un logement à faible coût.

L’armée française assure le commandement, le soutien et l’alimentation du Camp. Les tentes sont montées par des soldats de différents pays (Allemagne, Autriche, Croatie, France).

Modalités d’inscription au camp

Les pèlerins logés au Camp sont exclusivement des militaires, masculins et féminins. Les jeunes filles mineures et les collégiens de moins de 15 ans ne sont pas admis à y loger.

Seul votre aumônier militaire peut vous inscrire au Camp militaire international. Vous pouvez vous rapprocher de lui pour plus de renseignements.

L’inscription doit se faire avant avril. Le séjour au Camp se fait en pension complète (1 nuit + petit déjeuner + déjeuner + dîner), au tarif d’une douzaine d’euros par jour. Les pèlerins doivent apporter leurs sacs de couchage.

Histoire du camp militaire

Lors des pèlerinages organisés après la seconde guerre mondiale par le père Besombes pour la garnison de Toulouse et ses environs, les pèlerins logent dans les hôtels et pensions de famille. Mais dès 1948, le pèlerinage s’étend à d’autres garnisons, devient au fur et à mesure national et interarmées ; les hôtels ne suffisent plus et l’on voit des tentes installées le long du Gave.

En 1949, le secrétaire d’Etat aux Forces armées met à disposition du pèlerinage militaire, une cinquantaine de tentes collectives et trois mille lits pliants. En 1950, les pèlerins sont 15 000 ! Grâce à l’aide de la 5ème région militaire, 500 tentes collectives pourront abriter 7 000 pèlerins (les autres logeant dans les hôtels). Mais il ne peut plus être question de dresser autant de tentes le long du Gave ! L’évêque de Tarbes et Lourdes, Mgr Théas, permet aux militaires de s’installer au domaine de Milhas, une ferme située sur les pentes sud du « chemin de croix de la colline » où un camp scout vient planter quelques tentes au moment du 15 août. Le terrain est sans aucun aménagement.

4ème PMI en 1961. Les militaires dormaient sur la paille.
Au fur et à mesure, la logistique s'affine. En 1961, les rampes d'eau apparaissent.

C’est aux garnisons de Pau et de Tarbes que la 5ème région militaire confie le montage-démontage du camp ainsi que l’aménagement sanitaire. Pour les parachutistes chargés de l’installation, c’est le camp « saint Michel ». Les tentes sont remplies de paille pour le couchage, un réservoir avec des rampes à eau est mis en place pour la toilette. Des paniers-repas sont prévus (préparés par l’économat de Pau et payés par les pèlerins). Ce lieu prend le nom de « camp militaire » pendant la durée du pèlerinage et de « camp des jeunes » le reste de l’année.

En 1953, 12 000 militaires sont logés au camp. Devant l’afflux de pèlerins, le secrétariat d’Etat à la guerre demande à la 5ème région militaire de faire une étude en vue de travaux d’infrastructure au camp Milhas pour l’accueil de 25 000 personnes. Les gros travaux réalisés par l’armée plusieurs années de suite sont pris en charge financièrement par la ville de Lourdes et les sanctuaires : ils concernent la viabilité des lieux, des aménagements sanitaires, des constructions (pour cuisine, services), les voies d’accès etc.

Ainsi se transforme au fil des années le pâturage en camp de toile capable d’accueillir des pèlerins avec un maximum de confort. Le père Besombes écrit à Mgr Badré : « ce terrain fut dès 1950, au sens étymologique du terrain ‘inventé’ par l’aumônerie militaire car jusque là le domaine de Milhas était une ferme louée pour 6000 francs par an à un fermier, un espace restreint était laissé à la disposition d’un camp scout ».